jeudi 30 août 2007

CA Y EST, MON CHOIX EST FAIT

Ca y est, mon choix est fait,
C’est ma solution pour avancer,
Ces années m’ont appris à parler,
Et maintenant, j’veux écrire mes pensées.

La vie, c’est comme ça, ‘faut avancer,
Qu’on ai rien eu, qu’on nous ai tout donné
A chacun de vivre, survivre et inventer,
La roue, elle s’arrêt’ra pas d’tourner.

Les moyens de lutte peuvent être secrets
Et les secrets peuvent être partagés.
Maintenant, j’ai choisi de démarrer,
Ma vie, j’veux pas la brûler.

Y’a la joie, y’a la haine, on est tous un peu toqués
Quoiqu’on fasse, d’t’façon rien n’est gagné
Y’a une chose pour laquelle je veux lutter,
C’qu’on peut pas m’enlever, c’est ma liberté.

Estelle Gehle

LA QUESTION DES EFFETS.

C’est quand même fou l’effet
L’effet que ça fait
De se sentir libéré de ses efforts
De ses effets d’ effondrement
De ces effractions effrayantes
De s’efforcer de façon fracassante et inefficace.

C’est quand même fou l’effet
L’effet que ça fait
D’avoir effectué pendant toutes ces années
Ces effacements, ces déplacements de l’angoisse, de l’agonie.
D’avoir osé toucher à ces effleurements de la féminité
Ces subtils effleurages de la femme parfumée.

C’est quand même fou l’effet
L’effet que ça fait
D’éfaufiler lentement ces ombres afférentes
Ces questions farfelues
Questions d’effets, désirs affriolants,
Affaires familières et fameuses.

C’est quand même fou l’effet
L’effet que ça fait
Ce désir qui vient farouchement
Comme les pétales s’effeuillent doucement
Pour laisser s’ouvrir l’effusion du bonheur.
Puis il s’ouvre effrontément
Il avance moins effarouchement.

C’est quand même fou l’effet,
L’effet que ça fait
Quand le désir produit ses effets
Et offre à respirer l’effluve de la floraison.

Estelle Gehle

Et ma vie re … commença

Au commencement, comme tout le monde, je suis née.
J'ai grandi, dans ma famille, avec mes parents et mon frère, à côté.
J'ai, comme tout l'monde, pas eu c'que j'voulais.
C'est pas une raison pour arrêter ni pour céder.
Ca dépend de moi et de c'que j'en fais.
La vie, c'est pas un truc pour tricher,
On n'en n'a qu'une, on peut la rêver
On peut aussi la r' gretter, se désespérer.
J'en n'ai qu'une et j'veux pas passer à côté.
Pendant des années, j'me suis fait psychanalysée.
maintenant, c'est bon, j'crois qu' j'ai réalisé.
Y'aura toujours des bons et des mauvais côtés
C'est à moi d'appendre à naviguer.
Puis y'a les autres qui m'ont longtemps effrayés,
Maint'nant, c'que j'veux, c'est les rencontrer.
Quand ça va pas, pouvoir écouter et parler,Quand ça va mieux, pouvoir dire et aider.
J'me d'mandais pourquoi j'aime les rimes en -é- ?
J'crois qu'c'est parce que ça m'fait penser à la gaité
Et puis à réaliser et à liberté.C'est par les prénoms qu' j' l' ai réalisé.
Y'a eu Françoise à qui j'ai parlé en premier,
Y'a eu François avec qui j'ai pu discuter,
Y'a eu et y'a Philippe que j'aime aimer,
Y'a mes amis à qui je peux me confier,
Y'a mes amis avec lesquels je peux converser
Y 'a ces nouvelles rencontres avec lesquelles je peux avancer.
Mon histoire de petite fille maintenant, c'est du passé
J'ai une fille, elle a besoin d'être guidée,
Comme son père elle a besoin d'être aimée.
Y'a fallu du temps pour m'autoriser
Y'a fallu du temps pour que j'trouve mon identité
A présent, Estelle, j'peux me nommer,
J'ai retouvé le goût de m'exprimer,
Et celui de m'amuser, de rire et d'inventer
Et j'ai bien envie de le partager.
Mes désirs sont de nouveaux animés,
Les mauvais moments s'ront plus faciles à affronter.
Y'a Roseline qui, sans l'savoir, m'a indiquée,
Le chemin de l'écriture et l'envie de slamer.
Ca claque, ça parle et ça fait bouger, c'est bon, ça s'déplace, ça a des effets.
La psycha, c'est plus pour ma vie privée,
La psycha maintenant, ça va m'orienter
En continuant, j'restais droguée, bloquée.
J'ai grandi, maint'nant, j'veux essayer
Et si j'suis pas d'accord, j'dirai les mots engagés.
Les lois de la parole ont attisé ma curiosité
A moi de les exploiter, de perséverer.
J'ai envie d'aller plus loin, j'suis intéressée.
J'veux continuer ma route, sillonner
Avec les aléas de la vie, me débrouiller.
Quand j's'rai vieille, j'prendrai une canne pour marcher,
Pour le moment, je tiens, je veux marcher
Et aussi inviter, inventer, adresser, imaginer,
Je veux vivre et en névrosée
Que je suis c'est avec moins de mal que je le resterai
Puisqu'à présent, je me suis rencontrée
Puisque maintenant, j'ai lu l'histoire qu'on m'avait racontée,
Puis que maintenant, ma vie, j'en fais ma traversée.
A moi de les exploiter, de perséverer.
J'ai envie d'aller plus loin, j'suis intéressée.
J'veux continuer ma route, sillonner
Avec les aléas de la vie, me débrouiller.
Quand j's'rai vieille, j'prendrai une canne pour marcher,
Pour le moment, je tiens, je veux marcher
Et aussi inviter, inventer, adresser, imaginer,
Je veux vivre et en névrosée
Que je suis c'est avec moins de mal que je le resterai
Puisqu'à présent, je me suis rencontrée
Puisque maintenant, j'ai lu l'histoire qu'on m'avait racontée,
Puis que maintenant, ma vie, j'en fais ma traversée.
Estelle Gehle