dimanche 15 avril 2007

« Les chemins du lycée »

Yasmine Y.
Texte n°1

Dans ma chambre, je prends mon petit déjeuner. Quand j’ouvre la porte de mon appartement, situé place Jules Verne au Haut du Lièvre, pour aller au lycée, mon oiseau se met aussitôt à crier. On dirait qu’il voudrait que je ne parte pas. A ce moment là, je suis toujours triste de le laisser.

Ensuite je prends l’ascenseur.

L’ascenseur est toujours sale. Ca pue la cigarette. Des journaux publicitaires, des chewing-gums jonchent le sol. En plus, parfois, il y a des chiens.

J’aime pas les chiens.

Parce que j’en ai peur. J’ai surtout peur d’un chien de couleur noire, très grand. Il semble très méchant.

Ensuite j’arrive dehors. Là je prends une grande inspiration. J’aime bien le matin parce qu’il n’y a pas beaucoup d’oxyde de carbone dans l’air.

Tous les jours je croise un homme dans la rue. Très gentil. Il me dit bonjour et je lui réponds. C’est ma première parole de la journée. N’est-ce pas la plus belle des paroles ?
Cet homme me donne de l’énergie.

Ensuite je prends le bus. Souvent, je vois une fille avec qui je parle du BEP, du concours d’aide-soignante. Elle est très gentille.
Je ne connais pas son prénom.

Enfin je descends du bus et j’arrive au lycée. Je dis bonjour à Ouafia, Laura, Aïcha.

Et je vais en cours.

Texte no2

Chaque matin, en quittant mon appartement, situé 1 allée de Mepell, à Vandoeuvre, je prends l’ascenseur pair pour descendre.
Comme tous les matins, j’emprunte le même chemin pour aller à l’arrêt Myosotis.
Toujours, à l’arrêt du bus, une dame avec son fils. Il est trop beau avec ses yeux verts. Je l’aime beaucoup car il est très gentil. Chaque fois, quand j’arrive, il me dit bonjour et sourit.
Mais un jour, en arrivant à l’arrêt de bus, j’ai remarqué que Marc n’était pas là. Je connais son prénom car j’ai entendu sa mère l’appeler ainsi. Je n’ai pas eu le courage de demander à la mère la raison de son absence. Elle semblait triste.
Depuis ce jour je ne l’ai plus revu et je souhaite un jour savoir ce qui s’est passé.

Marc a cinq ou six ans.



Texte no 3

Je prends le bus au Vélodrome. Et je m’arrête à l’arrêt Cyfflé

Juste devant mon lycée

Juste devant mon lycée, siffler.

Je traverse la rue.

Mon désert.

Je passe sur le pont.

Des fusillés.

Le trajet dure quinze minutes,
Puis je reste là, devant le lycée,

A fumer.

Texte no 4

Au moment où je ferme la porte de chez moi, je le sais, je suis en retard. Je n’ai pas fini de me préparer. Je dévale quatre à quatre les marches des escaliers. C’est la course contre la montre.
Dans le hall, je profite de la grande glace, à côté des boites aux lettres.
Vite. Me coiffer, mettre mon écharpe, assurer les dernières retouches.
De ma rue, je vois l’arrêt. D’un coup d’œil, j’évalue le nombre de personnes qui attendent.

Je guette les malins qui sortent de chez eux pile à l’heure.

Alors je sors et cours. Toujours.

Texte n° 5

Je ferme la porte de chez moi et descends les escaliers. Je prends la rue en pente de mon quartier. Puis, je marche le long de la Meurthe.
Silence des avirons, silence des cygnes.

Je traverse la Meurthe et j’arrive rue Saint-Dizier. Animation dans les magasins. Je marche encore et j’arrive place Stan. Autour de la statue, les cafés commencent à ouvrir.
Rue Saint Jean, beaucoup de magasins aussi. Les trams circulent. Les adultes vont au travail, les lycéens au lycée, ça s’agite dans les boutiques…

Je m’arrête.
A la boulangerie, je m’achète ma tarte au flan, la paye, et la mange en marchant, tranquille. Quand je l’ai finie, j’arrive au lycée.





Texte n°6

Chaque matin quand je me lève – toilettes – douche – 500 mètres sur le chemin goudronné –bus- cigarette devant le lycée – 8 heures sonnerie.
Alors, je monte les escaliers.
Et là, j’attends. J’attends que le professeur nous ouvre les portes.

Texte n° 7

Je ferme le portail de chez moi, et descends la rue des Sarments. Puis, je longe la rue des Coteaux, pour arriver à l’arrêt de bus les Vignes, le long de la nationale. Je suis toujours seule à attendre celui de 8 h. 02. Il n’est pas toujours à l’heure. Je dis bonjour au chauffeur, valide ma carte et vais m’asseoir près de la porte du milieu.
Au fond du bus, le même jeune homme blond est toujours là. Est-ce qu’il habite mon lotissement ?
Arrivée à la mairie. La vieille dame qui fait un peu peur, monte. Elle fait des ménages dans les écoles.
A l’arrêt des Lilas, personne ne monte.
Nous arrivons à Liverdun. Arrêts Neyettes, Roland Garros, Champagne, Chapelle Bel Amour, la Maldrerie.
Au fond du bus, le même jeune homme blond est toujours là. Est-ce qu’il habite mon lotissement ?
Je descends à la gare, pour prendre le train, avec Céline. La plupart des personnes prennent celui de 8h.20. Avec Céline, nous attendons et prenons celui de 8h.27 qui vient de Toul. Nous montons dans les derniers wagons. Arrivée à Nancy, tout le monde se précipite. Il faut se dépêcher, car nous commençons à 9 h.
Nous arrivons 2 ou 3 minutes avant la sonnerie.
Au fond du bus, le même jeune homme blond est toujours là. Est-ce qu’il habite mon lotissement ?

Texte n° 8

J’habite au vélodrome à Vandoeuvre. Après avoir fermé la porte de chez moi, je descends les quatre étages et j’arrive dehors. Pour prendre le bus je n’ai qu’à traverser la rue. A cause des travaux, l’arrêt est maintenant juste en face de chez moi.
A cause des travaux dans la rue, il y a beaucoup de bruits dans le quartier.
En attendant le bus, je fume ma cigarette. J’espère le voir pointer son nez. Je ne suis pas patiente et j’ai horreur d’attendre. Pourtant, il y a peut-être autre chose à faire que d’allumer une cigarette !
Une fois dans le bus, je m’installe seule derrière le conducteur. Ca me met de bonne humeur. Mais ça ne dure pas longtemps, parce que mes copines montent deux arrêts plus loin. Nous nous mettons au fond pour nous réunir.
Dans le bus, il y a des personnes âgées qui ont du mal à se tenir debout. Je remarque qu’il y a beaucoup d’égoïstes qui les ignorent. Ils ne cèdent pas leur place. Et si c’était leurs grands-parents, réagiraient-ils de cette façon ?
Il y a aussi les mères avec leurs mômes qui n’arrêtent pas d’hurler et de bouger partout. En plus elles prennent toute la place avec leurs poussettes.
Hé oui, moi, je préfère les vieillards aux enfants.

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