Hélène B.
Le surmoi précoce, terme emprunté à Mélanie Klein et repris par Lacan, est une instance antérieure à l’arrivée du sujet, déjà là, nouée au sujet par le langage, langage qui précède lui-même au sujet dans la mesure où le sujet (l’enfant) est parlé et désiré avant même sa naissance.
Au départ, l’accroche d’un sujet (l’enfant) à l’Autre se fait par la parole (sorte de transmission, d’héritage des catégories du bon et du mauvais) et par le corps (le sein, etc). Il est soumis aux deux et ça ordonne le signifiant. Csq pour l’enfant :
Il y a un impératif du surmoi à utiliser la parole :
parce que le Surmoi déborde du corps du sujet et dire permet d’apaiser le sujet. Le surmoi fait se nouer le Réel et le Symbolique. Le sujet use du langage pour chercher à nommer le Réel insupportable. C’est ce qui lui permet de soutenir sa position d’être désirant.
Il y a une obligation du sujet à parler ce corps pris, ce réel, au symbolique pour s’apaiser.
Parce que le dire soutient le surmoi comme faisant Loi pour le sujet. La parole engage le sujet dans ce qui fait Loi pour lui (il est impliqué dans ce qu’il vit, dans le cadre qu’il se met) et lui permet d’ouvrir le chemin de la pulsion, d’en passer par l’Autre pour accéder au désir ou à la demande. Le sujet a besoin d’user de la langue pour répondre à sa demande vis en vis de l’Autre et en même c’est ce qui le soutient par raport à sa condition d’être désirant qui a à accepter d’être manquant (notammant cette acceptation se fait par l’analyse)
Le surmoi se motive donc du langage. Il est le symptôme d’une civilisation, cad que l’importance du Surmoi est fonction de la place laissée au sujet dans une société. (les signifiants martèlent le sujet par le biais du surmoi qui s’en nourrit) exemple : sécurité, police, prison, menace, rendement, etc. Ces signifiants permettent au surmoi d’asseoir son emprise sur le sujet, ça fait syptôme pour le sujet qui n’a de choix que de faire déborder par le symbolique (qd c possible) ou par le réel pour éprouver un apaisement.
Exemple du mot d’une mère d’élève. (elle réutilise les signifiants qui ont une prise sur elle, comme ayant valeur de Loi : « principe de précaution », « vous et moi savons bien que nous avons affaire à des enfants et non des adultes », « de quelle droit l’emmenez-vous avec vous ? ». Et en dessous, j’entends ce cadre des grands-parents qui l’a débordée et son angoisse refoulée qu’on lui vole son fils et son désir de garder son fils pour elle seule. Et Ca lui fait faire son mot.
Donc c’est bien parce qu’un sujet refoule qch que le Surmoi peut se nourrir des mots dans l’air (de la société)
Le surmoi précoce est la marque du lien entre Réel et Symbolique. Il oblige à nommer le Réel pour permettre au sujet de soutenir sa rencontre au Réel par la parole. Mais paradoxalement, c’est aussi par la parole que le Surmoi se goinfre et plus il y a de signifiants lourds et enserrant dans une Société, plus le Surmoi va en manger, grossir et faire poids sur un sujet.
Le surmoi précoce, terme emprunté à Mélanie Klein et repris par Lacan, est une instance antérieure à l’arrivée du sujet, déjà là, nouée au sujet par le langage, langage qui précède lui-même au sujet dans la mesure où le sujet (l’enfant) est parlé et désiré avant même sa naissance.
Au départ, l’accroche d’un sujet (l’enfant) à l’Autre se fait par la parole (sorte de transmission, d’héritage des catégories du bon et du mauvais) et par le corps (le sein, etc). Il est soumis aux deux et ça ordonne le signifiant. Csq pour l’enfant :
Il y a un impératif du surmoi à utiliser la parole :
parce que le Surmoi déborde du corps du sujet et dire permet d’apaiser le sujet. Le surmoi fait se nouer le Réel et le Symbolique. Le sujet use du langage pour chercher à nommer le Réel insupportable. C’est ce qui lui permet de soutenir sa position d’être désirant.
Il y a une obligation du sujet à parler ce corps pris, ce réel, au symbolique pour s’apaiser.
Parce que le dire soutient le surmoi comme faisant Loi pour le sujet. La parole engage le sujet dans ce qui fait Loi pour lui (il est impliqué dans ce qu’il vit, dans le cadre qu’il se met) et lui permet d’ouvrir le chemin de la pulsion, d’en passer par l’Autre pour accéder au désir ou à la demande. Le sujet a besoin d’user de la langue pour répondre à sa demande vis en vis de l’Autre et en même c’est ce qui le soutient par raport à sa condition d’être désirant qui a à accepter d’être manquant (notammant cette acceptation se fait par l’analyse)
Le surmoi se motive donc du langage. Il est le symptôme d’une civilisation, cad que l’importance du Surmoi est fonction de la place laissée au sujet dans une société. (les signifiants martèlent le sujet par le biais du surmoi qui s’en nourrit) exemple : sécurité, police, prison, menace, rendement, etc. Ces signifiants permettent au surmoi d’asseoir son emprise sur le sujet, ça fait syptôme pour le sujet qui n’a de choix que de faire déborder par le symbolique (qd c possible) ou par le réel pour éprouver un apaisement.
Exemple du mot d’une mère d’élève. (elle réutilise les signifiants qui ont une prise sur elle, comme ayant valeur de Loi : « principe de précaution », « vous et moi savons bien que nous avons affaire à des enfants et non des adultes », « de quelle droit l’emmenez-vous avec vous ? ». Et en dessous, j’entends ce cadre des grands-parents qui l’a débordée et son angoisse refoulée qu’on lui vole son fils et son désir de garder son fils pour elle seule. Et Ca lui fait faire son mot.
Donc c’est bien parce qu’un sujet refoule qch que le Surmoi peut se nourrir des mots dans l’air (de la société)
Le surmoi précoce est la marque du lien entre Réel et Symbolique. Il oblige à nommer le Réel pour permettre au sujet de soutenir sa rencontre au Réel par la parole. Mais paradoxalement, c’est aussi par la parole que le Surmoi se goinfre et plus il y a de signifiants lourds et enserrant dans une Société, plus le Surmoi va en manger, grossir et faire poids sur un sujet.
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